L'alimentation, un enjeu de délibération collective
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La création du statut d'éco-délégués avance
Une des propositions phares de la première édition de la Convention Citoyenne Etudiante a été la mise en place d'éco-délégué.e.s à l'Université. Les collèges et les lycées disposent déjà de ces rôles obligatoires au sein des établissements qui font des élèves les acteurices du développement durable. Lors des délibérations de la CCE, est apparue l’idée que nous avons réellement besoin que l’École Internationale d’Études Politiques (EEP), localisée à Fontainebleau, travaille avec les étudiant.e.s et leur donne des possibilités d’agir de manière effective en matière d’environnement. Plus largement, les participant.e.s souhaitaient que ce dispositif soit étendu à Fontainbleau et à l'UPEC afin que les projets des étudiant.e.s soient défendus, menés et suivis tout au long de l’année. Cette proposition fait écho à la volonté du Président de l’UPEC, Jean-Luc Dubois-Randé, d’introduire une gouvernance partagée et une horizontalité relative à la prise de décision au sein de l’Université.
C'est dans ce contexte que des étudiants de master à l'EEP coordonnés par Emilie Frenkiel ont travaillé à l'élaboration de cette proposition. A travers plusieurs réunions et discussions, le statut d'éco-délégué.e.s a été détaillé pour être mis en place dès la rentrée prochaine.
Au niveau de leur mission principale, ces éco-délégué.e.s seront des étudiant.e.s chargé.e.s de garantir la concrétisation des différentes propositions/mesures/recommandations validées à l’issue de la CCE (mise en place d'un jardin partagé, projet d'épicerie solidaire, tri des déchets etc.. Pour cela, différents groupes de travail doivent être constitués autour de thématiques et de projets, que font émerger chaque année les conventions citoyennes étudiantes. Iels se réuniraient mensuellement en assemblées, organisées à l’échelle de Fontainebleau et de l’UPEC. Les éco-délégué.e.s pourront également permettre la mise en chantier de différents projets initiés par les étudiant.e.s en dehors de la CCE à travers des appels à projets et des appels à manifestation d’intérêt au sein de l’Université.
A l'échelle de l'EEP, les éco-délégué.e.s auraient la possibilité de venir présenter leurs projets en conseil d’école (néanmoins iels ne siègeront pas à chacun de ces conseil). L’élection des éco-délégué.e.s se ferait sur la base du volontariat, pour valoriser le plus grand nombre de candidatures possibles et dans répartition par promotion. Dans le cas où le nombre de candidatures est trop élevé, il serait alors possible de recourir au tirage au sort.
La durée du mandat d’un éco-délégué.e serait de deux ans aussi bien pour les étudiant.e.s de Licence que pour les étudiants de Master ou d’école d’ingénieurs. Pour compenser les absences des éco-délégué.e.s dues aux départs en Erasmus, en double diplôme, en stage ou lors de période de présence en entreprise pour les apprenti.e.s, des postes de suppléant.e.s seraient mis en place pour assurer la continuité des projets en cours. Cette durée de deux ans apparaît comme la durée minimale d’un mandat étant donné qu'il faudra un certain temps pour nommer les éco-délégué.e.s, les former et leur permettre de pleinement embrasser leur fonction.
Pour ce qui est de la coordination au sein même des éco-délégué.e.s, nous partons sur l’idée qu’il y aura une horizontalité hiérarchique entre ces dernier.ères avec la possibilité d’élire entre elleux un comité de coordination et la répartition en pôles ou par projets qui seront amenés à être réalisés au cours de leur mandat.
A noter qu’il est nécessaire de former à la fois les étudiant.e.s, les professeur.es ainsi que le personnel administratif au rôle et aux missions effectuées par les éco-délégué.e.s afin de sensibiliser chaque partie à l’intérêt de les élire et de le devenir. Il est également nécessaire de dégager du temps pour organiser la nomination des éco-délégué.e.s (qui peuvent néanmoins avoir lieu au moment des élections des délégué.e.s étudiant.e.s) et la tenue des réunions régulières de ces dernier.ères.
Les prochaines étapes pour la mise en place de cette proposition sont d'identifer les composantes pilotes avec l'EEP pour la création du statut d'éco-délégué.e.s, de définir leur nombre, ou encore de réfléchir aux questions budgetaires pour les projets.
Ainsi, si du travail reste à faire, l'avancée est ecourageante : récemment l'IUT Sénart de Fontainebleau a accepté de mettre en place ce statut, et une réunion organisée le 9 juin prochain à l'EEP va permettre de spécifier le statut.
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